Le mouvement citoyen “J’aime le Congo” a récemment marqué l’histoire de la République démocratique du Congo (RDC) en alignant deux candidats sénateurs lors des élections sénatoriales, un exploit remarquable dans un contexte souvent caractérisé par des défis et des pratiques électorales controversées. Lors des scrutins de 2024, plusieurs personnalités ont retiré leur candidature ou ont été invisibles en campagne, comme le chanteur Koffi Olomide dans le Sud-Ubangi, l’ancien Premier ministre Samy Badibanga dans la province du Kasaï oriental, ou encore l’ancien président de l’assemblée provinciale du Kongo Central, Jean-Claude Mvuemba, aux abonnés absents.

Richard Kiyambu, fondateur du mouvement, et Lefils Ebabo, cadre chargé de l’entrepreneuriat, ont courageusement participé à ces élections, témoignant de leur engagement pour un processus démocratique plus transparent et inclusif.
Créé il y a près de 15 ans, “J’aime le Congo” s’est imposé comme un espace de réflexion et d’action pour les citoyens congolais. Ce mouvement, bien que n’étant pas un parti politique, agit comme un think tank indépendant qui accueille divers courants de pensée en faveur de la liberté, de la démocratie, de la responsabilité et de la solidarité dans le progrès économique et social. Il encourage l’analyse critique et la proposition de solutions pour les défis majeurs du pays, jouant ainsi un rôle crucial dans la conscientisation et l’éducation civique des Congolais.
Lors des élections sénatoriales, Richard Kiyambu, candidat numéro 26 dans le Kongo Central, a mené une campagne de terrain impressionnante, rencontrant ou discutant avec 36 des 40 électeurs de sa province. Lefils Ebabo, de son côté, a réussi à engager 14 des 18 électeurs de la province de la Mongala. Leur campagne visait non seulement à transmettre leur idéologie et leurs idées, mais aussi à inciter les députés provinciaux à travailler véritablement pour le peuple. Ils ont mis en avant leurs réalisations dans les domaines de la jeunesse, de la santé et de l’éducation, démontrant ainsi leur capacité à contribuer concrètement au développement local.

Dans le Kongo Central, les actions présentées incluaient celles de ASFOD et d’Agri-Kongo, des initiatives au service des agriculteurs locaux. Dans la Mongala, Lefils Ebabo a mis en avant les efforts réalisés avec Lajeumo, une organisation visant à fédérer les efforts et les idées pour le développement de la province. Ces projets illustrent l’approche pragmatique et orientée vers les résultats du mouvement “J’aime le Congo”.
Né dans le méandre d’internet, le mouvement citoyen est très présent sur le réseau, avec un groupe Facebook de 76000 congolais. En même temps, ses actions sont effectuées dans la discrétion. Les mouvements citoyens choisissent délibérément de ne pas afficher les gens qu’ils assistent à travers ses ONG partenaires, sur les réseaux sociaux. Le mouvement dispose des cadres en RDC et dans la diaspora. Très populaires à Kinshasa et dans plusieurs provinces, certains s’amusent à l’appeler le mouvement des intellectuels.
Après ces élections cruciales, le mouvement continue d’échanger avec ses cadres pour évaluer et renforcer ses stratégies. L’alignement de deux candidats sénateurs montre non seulement l’engagement du mouvement envers la démocratie et la participation citoyenne, mais aussi son potentiel à influencer positivement la politique nationale. Richard Kiyambu et Lefils Ebabo poursuivent leur travail et donnent rendez-vous à leurs partisans pour les prochaines échéances électorales de 2028, promettant de continuer à œuvrer pour le bien-être et le développement de la RDC.

En somme, le mouvement citoyen “J’aime le Congo” est un acteur clé dans le paysage politique congolais, offrant un espace d’échange, de réflexion et d’action pour tous ceux qui souhaitent contribuer positivement au futur de la nation. Il invite les Congolais qui aiment la RDC à rejoindre un de ses groupes de réflexion pour agir ensemble.
La rédaction